Épiphanie
Nous avons pour coutume pendant le mois de janvier de partager la galette et de tirer les rois. C’est un moment convivial vécu en famille que les enfants apprécient particulièrement, qui se situe aux alentours de la fête de l’Épiphanie fixée au 6 janvier.
Mais connaissons-nous vraiment le sens religieux de la fête de l’Épiphanie que nous célébrons chaque année ?
L’Épiphanie célèbre la manifestation de Dieu aux mages.
L’évangile dit : « Ils se prosternèrent et l’adorèrent. Ils ouvrirent ensuite leurs trésors, et lui offrirent en présent de l’or, de l’encens et de la myrrhe. » L’or est la marque de la royauté, l’encens celle de la divinité, et la myrrhe utilisée dans l’embaumement, celle de la renaissance.
Ces mages sont venus d’Orient pour se prosterner devant le nouveau-né et le reconnaitre comme Roi.
L’épiphanie, la manifestation de Jésus, est pour tous !
Cette fête nous situe en dépositaire d’une mission : faire connaitre le mystère du Christ aux chrétiens et à tous les hommes
La galette des Rois
La tradition veut que, ce jour-là, on partage un gâteau (le plus souvent, une galette à la frangipane) dans lequel est cachée une fève.
Baptême du Seigneur
L’évènement du baptême de Jésus par Jean, dans le Jourdain, nous fait entrer dans le mystère de la communion du Père et du Fils, dans le secret de leur relation.
Il est déjà significatif que Jésus se présente, au milieu des foules, pour être baptisé par Jean. Mais l’événement va bien au-delà du rite : les cieux sont remués, l’Esprit descend comme une colombe, et une voix céleste présente Jésus comme « Fils bien-aimé » du Père.
Dieu nous parle de son Fils : « celui-ci est mon Fils bien-aimé en qui j’ai mis tout mon amour ».
Par notre baptême, Dieu fait de nous ses enfants. Il dit à chacun : « tu es mon fils, ma fille bien-aimé(e) ».
Carême
Le carême, c’est surtout l’occasion de « faire un petit effort ».
Ce temps de pénitence a été introduit par l’église dès le IVème siècle.
La pratique a évolué au cours des siècles, mais cette période est toujours propice à la prière, à l’aumône comme geste d’amour et au détachement des biens matériels :
L’objectif du Carême est d’asservir le corps pour purifier l’âme, car en privant le corps on nourrit l’âme. Il s’agit d’apprendre à maîtriser le corps :
L’idée, c’est de s’extraire de toutes ses petites addictions, de faire un petit effort.
Alors, belle entrée en carême !
Semaine Sainte, des Rameaux à Pâques
La semaine Sainte
Elle achève le temps du carême, commence avec le dimanche des Rameaux (célébration de l’entrée solennelle du Christ à Jérusalem) et inclut le jeudi Saint (célébration de la cène et de l’institution de l’Eucharistie), le vendredi Saint (célébration de la Passion du Christ et de sa mort sur la croix) et s’achève avec la vigile pascale pendant la nuit du samedi Saint au dimanche de Pâques.
La semaine Sainte s’articule principalement autour de trois jours marqués par différentes cérémonies religieuses :
le jeudi Saint, le vendredi Saint et le samedi Saint.
Les rameaux
Six jours avant la fête de la Pâque juive, Jésus vient à Jérusalem. La foule l’acclame lors de son entrée dans la ville. Elle a tapissé le sol de manteaux et de rameaux verts, formant comme un chemin royal en son honneur.
C’est en mémoire de ce jour que les catholiques portent des rameaux (de buis, d’olivier, de laurier ou de palmier, selon les régions). Ces rameaux, une fois bénis, sont tenus en main par les fidèles qui se mettent en marche, en procession : marche vers Pâques du peuple de Dieu à la suite du Christ.
La messe chrismale
Durant la messe chrismale, l’évêque bénit les autres huiles saintes et consacre le Saint Chrême. Cette huile servira dès les baptêmes de Pâques puis tout au long de l’année pour les sacrements du baptême, de la confirmation et de l’ordre.
Le jeudi Saint
Ce jour est marqué par deux gestes d’amour du Christ :
le lavement des pieds
l’eucharistie
Le vendredi Saint
Le vendredi Saint est le jour où l’on commémore la croix, vénérée après la lecture de la passion du Christ.
Les chrétiens se prosternent et embrassent la Croix. Ce jour-là, le temps est comme suspendu, arrêté sur l’événement du calvaire. Les chrétiens vivent spirituellement le mystère du calvaire comme si ils y étaient présents.
Le samedi Saint
C’est lors de la veillée se vit le moment le plus fort, mais aussi le plus mystérieux, de toute la liturgie.
On y retrouve les signes de la lumière de la parole de Dieu, de l’eau,
ainsi que de l’Eucharistie
Pâques
La fête de Pâques est la plus importante pour les chrétiens. Elle célèbre la résurrection du Christ, sa victoire sur la mort qui est l’élément central de la foi chrétienne.
Elle est la fête chrétienne la plus ancienne et la fête centrale de l’année liturgique.
Ascension
La fête de l’Ascension célèbre la montée de Jésus vers Dieu son Père.
Elle est fêtée en France le jeudi de l’Ascension, quarante jours après Pâques. Mort et ressuscité, Jésus quitte ses disciples tout en continuant d’être présent auprès d’eux, mais différemment. Il promet de leur envoyer une force, celle de l’Esprit-Saint.
La fête de l’Ascension, célébrant l’entrée du Christ dans la gloire de Dieu, est une des principales fêtes chrétiennes, qui s’inscrit dans le prolongement de Pâques et annonce la Pentecôte, dix jours plus tard.
Pentecôte
La fête de la Pentecôte célèbre la venue de l’Esprit Saint sur les apôtres le cinquantième jour après Pâques, en grec, pentêkostê signifie « cinquantième ».
Qu’est ce que la Pentecôte ?
Avant l’Ascension, le Christ avait annoncé aux apôtres : « Vous allez recevoir une force, celle du Saint-Esprit qui viendra sur vous. Alors vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre ».
On fête ce don de l’Esprit Saint aux apôtres qui délie leurs langues et les pousse à annoncer la bonne nouvelle de la résurrection autour d’eux dans un premier temps, puis en mission dans d’autres pays ensuite.
Mystère de la Trinité
Le dimanche après la Pentecôte, l’Église catholique fête la Sainte Trinité. On fête la réalité mystérieuse d’un seul Dieu dans l’unité d’amour de trois personnes distinctes, égales et indivisibles, le Père, le Fils, l’Esprit.
La Trinité est un mystère vivant que la foi permet d’appréhender. Ce mystère est lié à une histoire qui culmine dans celle de Jésus, « Fils unique de Dieu, conçu de l’Esprit-Saint, né de la Vierge Marie, qui a souffert sous Ponce Pilate, a été crucifié, est mort, a été enseveli, est descendu aux enfers, le troisième jour est ressuscité des morts, est monté aux cieux et est assis à la droite de Dieu » (Symbole des Apôtres).
Qu’est ce que la Trinité ?
Les chrétiens sont baptisés « au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit ». Quand ils commencent leur prière, ils se marquent du signe de la croix sur le front, le cœur et les épaules en invoquant Dieu : Au Nom du Père, et du Fils et du Saint-Esprit : c’est la Trinité.
Fête du Saint Sacrement (Fête Dieu)
La Fête du Saint-Sacrement (2ème dimanche après la Pentecôte) a été instituée au Moyen-Age pour commémorer la présence de Jésus-Christ dans le sacrement de l’eucharistie.
Histoire
Le pape Urbain IV en 1264 rendit la fête du Saint-Sacrement obligatoire pour l’Église universelle, mais cette fête a eu de la peine à s’imposer chez les évêques et les théologiens. Puis elle est devenue une fête très populaire, très célèbre en Espagne. Elle a été supprimée dans les pays protestants, mais cependant gardée par l’Église anglicane. Cette fête était appelée fête du Corpus Christi ou Fête du Saint-Sacrement. Le nom de Fête-Dieu n’existe qu’en français.
Le pape Jean XXII en 1318 a ordonné de porter l’eucharistie, le jour de la Fête du Saint-Sacrement (Fête-Dieu), en cortège solennel dans les rues et sur les chemins pour les sanctifier et les bénir. C’est à ce moment qu’apparaît l’ostensoir. Elle se répand dans tout l’occident aux XIV° et XV° siècles. Le concile de Trente (1515-1563) approuve cette procession de la Fête-Dieu qui constitue une profession publique de foi en la présence réelle du Christ dans l’eucharistie. Le défilé du Saint-Sacrement est encore très populaire en Italie et en Espagne. Mais en France, la procession de la Fête-Dieu se fait rarement, sauf dans de nombreux villages du Pays Basque.
Description de la procession de la Fête-Dieu
Pendant la procession de la Fête-Dieu, le prêtre portait l’eucharistie au milieu des rues et des places richement pavoisées de draperies et de guirlandes. On abritait le Saint sacrement sous un dais somptueux porté par quatre notables. L’officiant encensait l’eucharistie et bénissait le peuple.
L’ostensoir
Un prêtre portait l’eucharistie dans l’ostensoir sous un dais souvent tenu par quatre personnes. Parfois, l’ostensoir était sur un char tiré par deux chevaux. L’ostensoir est un objet liturgique destiné à contenir l’hostie consacrée, à l’exposer à l’adoration des fidèles et à les bénir.
Le reposoir de la Fête-Dieu
Le reposoir de la procession de la Fête-Dieu est un temps fort de l’adoration du Saint-Sacrement. Le cortège de la Fête Dieu fait une station à un reposoir, sorte d’autel décoré ou couvert de fleurs. Au reposoir, l’officiant encense l’eucharistie et bénit le peuple avec l’ostensoir. Le reposoir peut être situé en plein air ou dans une salle. Sur le trajet il y en a parfois plusieurs. Après une station à un reposoir, on se rendait à un autre reposoir. On marchait sur un tapis de pétales de rose que des enfants jettent sur le chemin du Saint-Sacrement. Cela constituait un vrai spectacle.
Quel est le sens de la Fête du Corps et du Sang du Christ ?
Depuis la réforme liturgique du concile Vatican II, la Fête Dieu est appelée « Fête du Saint-Sacrement du Corps et du Sang du Christ ».
La Fête du Corps et du Sang du Christ commémore l’institution du sacrement de l’eucharistie. Elle est un appel à approfondir le sens de l’eucharistie et sa place dans notre vie. Cette fête est la célébration du Dieu d’amour qui se révèle en donnant son corps et son sang, en se donnant à nous comme nourriture de vie éternelle. Le sens de la fête du corps et du sang du Christ est un peu différent de celui de la Fête Dieu qui était plus centrée sur l’adoration de la présence réelle du Christ.
Mois de Marie
Décorations des statues, fleurs devant les maisons, chapelets… Pourquoi le mois de mai est-il appelé le « mois de Marie » ?
Découvrir les origines de cette coutume ancestrale
Dans nos paroisses Saint Benoît et Saint Maurice en Val de Moine existent aussi – si modestes soient-elles – des représentations de la « grotte de Lourdes » :
Assomption
L’Assomption est une des grandes fêtes de la vie chrétienne.
Célébrée le 15 août, elle commémore la gloire de Marie avec Dieu au terme de sa vie terrestre. Marie a été enlevée de la vie terrestre pour entrer dans la vie en Dieu. Pour Marie, l’Assomption est la suite de sa participation à la vie de Jésus.
Cette entrée dans la gloire de la « Reine de l’Univers » résonne comme une promesse faite à chacun de rejoindre un jour le Christ dans la résurrection.
Le 15 août peut être un temps privilégié dans l’été pour confier notre vie à Marie. « La Vierge est entrée dans la gloire du ciel une fois pour toutes », souligne le pape François.
Mais cela ne signifie pas qu’elle est loin, qu’elle est détachée de nous ; au contraire, Marie nous accompagne, elle lutte avec nous, elle soutient les chrétiens dans le combat contre ce qui est mauvais dans nos vies.
Rosaire
La fête se rattache initialement à le Confrérie du Rosaire, d’inspiration dominicaine, qui se proposait de diffuser la dévotion au chapelet.
Grégoire XIII lui donna le titre qu’elle porte aujourd’hui et la fixa au premier dimanche d’octobre.
Le Rosaire est aussi le nom d’une prière composée de quatre chapelets d’oraison, pendant laquelle on médite la vie de Jésus à travers le regard de Marie.
C’est à la fois une prière et une méditation. sur les grands moments de la vie de Jésus et de Marie. On médite les mystères joyeux, les mystères lumineux les mystères douloureux et les mystères glorieux. C’est tout le mystère chrétien qui est livré à notre contemplation et à notre prière.
En 1883, le pape Léon XIII décrétait que le mois d’octobre de cette année-là serait entièrement consacré à « la Saint Reine du Rosaire ». Depuis, le mois d’octobre, durant lequel comme au mois de mai, on prie particulièrement la Vierge, est appelé le mois du Rosaire.
Christ Roi
La fête du Christ Roi a été créée en 1925 par le pape Pie XI dans le but d’affirmer la royauté du Christ.
Elle a pris un sens différent avec la réforme du calendrier liturgique demandée par le Concile du Vatican II.
Elle n’est plus le dernier dimanche d’octobre, mais le dernier dimanche de l’année liturgique : elle devient ainsi comme le couronnement de l’année liturgique. Elle porte le titre de Solennité du Christ Roi de l’Univers.
En célébrant cette fête, l’Église honore la royauté spirituelle de Jésus-Christ (Jean 18, 36) et proclame que tout est transformé par sa Mort, sa Résurrection et son Ascension dans les cieux.
Nous sommes tous destinés à le rejoindre dans le Royaume de Dieu (Ephésiens 2 ; 4-6). Tout est récapitulé et prend fin.
Pour approfondir le sens de la fête du Christ-Roi de l’Univers
Toussaint
Comme son nom l’indique, la Toussaint est la fête de tous les saints. Chaque 1er novembre, l’Église honore ainsi la foule innombrable de ceux et celles qui ont été de vivants et lumineux témoins du Christ.
Quelle est l’origine de la fête de la Toussaint ?
Dès le 4ème siècle, l’Église syrienne consacrait un jour à fêter tous les martyrs dont le nombre était devenu si grand qu’il rendait impossible toute commémoration individuelle.
Cette coutume se répandit en Occident, mais chaque Église locale les fêtait à des dates différentes jusqu’en 835, où elle fut fixée au 1er novembre.
Le jour de prière pour tous les défunts
La fête de la Toussaint est inséparable du jour de prière pour les défunts, que l’Église commémore le 2 novembre. La première célébration s’est vécue dans la joie ; la seconde est plus en lien avec les souvenirs envers ceux que nous avons aimés.
Pour approfondir notre connaissance de ces deux fêtes indissociables
Naissance du Christ, du temps de l’Avent à Noël
L’Avent est la période durant laquelle les fidèles se préparent intérieurement à célébrer Noël, événement inouï et décisif pour l’humanité, puisque Dieu s’est fait homme parmi les hommes : de sa naissance à sa mort sur la Croix, il a partagé en tout la condition humaine, à l’exception du péché.
Le soir de Noël est l’aboutissement de ce temps et nous contemplons alors le mystère de Dieu qui se fait homme pour notre salut.
Qu’est-ce que la « couronne de l’Avent »
La Couronne de l’Avent est une tradition venant d’Allemagne. On la place sur la porte d’entrée pour signifier la bienvenue ou sur une table avec quatre bougies. Chaque dimanche du temps de l’Avent, on allume une nouvelle bougie. Plus on approche de Noël, plus il y a de lumière !
Symbolique des quatre bougies de l’Avent
Selon l’interprétation la plus courante, les quatre bougies de l’Avent symbolisent les grandes étapes du salut du monde jusqu’à la venue du Messie :
Changement d’année liturgique
Le début de l’Avent marque aussi l’entrée dans une nouvelle année liturgique : celle-ci commence chaque année avec ce temps de préparation à Noël, pour s’achever une année plus tard à la même période.
Noël
La fête de Noël célèbre la naissance du Christ, elle est fêtée le 25 décembre. La veillée de Noël est célébrée le 24 décembre.
Noël vu par un paroissien (éditorial du bulletin Nouvelles n° 270 du 18 au 31 décembre 2023)
« L’arrivée de l’enfant Jésus, notre seigneur, dans notre famille est un moment de bonheur.
Sachons vivre ce temps de Noël dans la joie et la fraternité. Profitons de ce moment privilégié pour être dans la paix avec tous nos frères.
Notre seigneur Jésus s’est fait pauvre et serviteur et est venu sur terre pour tous, petits et grands, les bergers comme les mages. A son image, ouvrons nos cœurs dans la simplicité à tous ceux que nous
rencontrerons ces jours ci. Ainsi, nous découvrirons des merveilles chez toutes ces personnes.
Le temps de Noël peut sembler une parenthèse dans notre vie au rythme emballé. Sachons prolonger cet état de grâce plus loin encore dans l’année. Pour cela, appuyons nous sur la présence de notre Dieu, amour, auprès de nous chaque jour. Nos vies n’en seront que
plus belles malgré les épreuves.
Soyons dans la joie de cet Amour divin et rayonnons autour de nous de cette chance d’être aimé sans conditions.
Imitons le seigneur : aimons notre prochain.
Belles fêtes de Noël à tous dans la paix, la joie et l’amour. »
Thierry LE TEIGNER
Sainte Famille
La Sainte Famille est le nom donné à la famille formée par Jésus de Nazareth et ses parents, Marie et Joseph.
Elle est citée en exemple par l’Église catholique pour toutes les familles catholiques.
Jésus s’y révèle dans les réalités quotidiennes. L’évangile nous raconte comment Marie et Joseph ses parents, l’avaient perdu et l’ont retrouvé dans le temple de Jérusalem, la « Maison de son Père ».
La fête liturgique célébrant cette Sainte Famille de Nazareth fut instaurée par l’Église en 1893 et fixée aujourd’hui au dimanche qui suit le 25 décembre, entre la fête de Noël (25 décembre) et la solennité de Marie Mère de Dieu (1er janvier).